Vous désirez cesser de fumer la cigarette? Voici ce que vous devriez respirer comme odeurs pour voua aider!

Vous ne risquez rien à essayer!

Trucs et Bricolages
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Publié il y a 4 ans
Vous désirez cesser de fumer la cigarette? Voici ce que vous devriez respirer comme odeurs pour voua aider!
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Les fumeurs qui veulent écraser disposent maintenant peut-être d'une nouvelle arme : l'odeur du chocolat, des pommes, de la menthe verte, de la vanille ou encore du citron.

Cesser de fumer la cigarette n’est pas chose facile pour la plupart des gens, même quand ils sont très motivés. C’est pourquoi on a inventé la gomme à la nicotine, les inhalateurs, la nicotine en timbre, etc.

Mais jusqu’à maintenant, aviez-vous entendu parler d’odeurs qui aideraient à faire passer l’envie de fumer?

Des chercheurs de l'université de Pittsburgh affirment dans le Journal of Abnormal Psychology, que l'exposition à certaines odeurs en général considérées comme « plaisantes » a interféré avec l'envie de fumer des participants à leur étude, même quand ces derniers n’avaient aucune motivation à arrêter de fumer au début de ladite étude.

Pour cette recherche, 232 participants âgés de 18 à 55 ans qui n'essayaient pas d’arrêter la cigarette et qui n'utilisaient aucune stratégie de cessation du tabagisme ont été recrutés. 

Ils ne devaient pas fumer pendant huit heures avant l'expérience et amener un paquet de leurs cigarettes favorites.

Au début de l'expérience, les participants ont respiré et classé en ordre de préférence des odeurs considérées plaisantes, mais également une odeur chimique déplaisante, l'odeur de leur tabac préféré et une odeur neutre. 


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Les odeurs agréables étaient celles du chocolat, des pommes, de la menthe verte, de la vanille et du citron.

Ensuite, ils ont allumé une cigarette, mais sans la fumer. Après 10 secondes, ils ont dû indiquer l'intensité de leur besoin de fumer sur une échelle de 1 à 100, puis éteindre la cigarette.

Les participants ont ensuite respiré l'odeur qu'ils avaient trouvée la plus agréable au début, l'odeur du tabac et l'odeur neutre, avant d'à nouveau quantifier l'intensité de leur envie de fumer. Par la suite, ils ont continué à respirer l'odeur pendant agréable cinq minutes, en indiquant la force de leur besoin de fumer chaque minute.

Le score moyen, tout de suite après avoir allumé la cigarette, était de 82,13. Chacune des odeurs ont fait baisser l’envie  de fumer, mais les odeurs plaisantes l'ont abaissé de 19,3 points, alors que celles du tabac l’a fait de 11,7 points  et l’odeur neutre, de 11,2 points.

Les responsables de l’étude pensent qu'une partie de ce recul peut être attribué au fait que la cigarette avait été éteinte. Cependant, les odeurs agréables distrayaient possiblement les sujets de leur tentation en leur rappelant de bons souvenirs  (par exemple, la menthe à des Noëls d’enfance).

Il est aussi envisageable qu'elles aient disputé certaines ressources du cerveau à l'envie de fumer.

«C'est intéressant, original, novateur, mais ça exige d'être reproduit», modère le docteur Kieron O'Connor, qui est à la tête du Centre d'études sur les troubles obsessionnel-compulsif et les tics, à Montréal.

Le docteur O’Connor mentionne que même les auteurs de ladite étude ne comprennent pas totalement quel mécanisme agit ici.

Selon le docteur, le tabagisme est similaire n'importe quelle autre habitude : les gens se pensent incapables de la contrôler, jusqu'au jour où ils décident d'y résister. Ils découvrent alors souvent qu'ils ont plus de contrôle qu'ils ne le croyaient.

Le spécialiste rappelle que des médecins et infirmiers fumeurs oublient instantanément leur cigarette (et même leur envie de fumer), s'ils doivent répondre à un appel d'urgence.

«Il y a peut-être d'autres facteurs en jeu que seulement l’odeur. Il reste à déterminer si c'est dû à l'odeur, si c'est dû à une distraction ou si c'est dû à une reconnaissance d'un certain contrôle de soi », dit-il.

Sans compter, selon lui, que la réduction de l'intensité du désir de fumer constatée n'a rien d’impressionnant. Elle est peut-être statistiquement significative, mais cliniquement elle ne veut pas dire grand-chose puisque le sujet, ultimement, a encore envie de fumer. L’envie a été atténuée, mais n’a pas disparu.


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«Il faut explorer cet effet un petit peu plus pour voir si ça peut aider les gens à arrêter de fumer. Même si c'est une distraction, ça peut être une distraction utile pour certaines personnes. Ce n'est pas tout le monde qui peut faire comme les médecins et les infirmières et être distrait par le besoin d'aller sauver une vie. Alors si on peut trouver une distraction préférable et agréable, ça peut aider les gens à adopter cette stratégie », conclut le médecin.

Si vous désirez cesser la clope, rien ne vous empêche de respirer le parfum du chocolat (sans tout le manger!) et des autres parfums agréables de l’étude. On ne met jamais trop de chances de son côté!

Source: La Presse