Selon une récente recherche, la crème solaire se retrouve dans notre sang un jour après son application!

Un constat plutôt inquiétant...

Trucs et Bricolages
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Publié il y a 4 ans
Selon une récente recherche, la crème solaire se retrouve dans notre sang un jour après son application!
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Depuis de nombreuses années, on nous somme de ne pas sortir au soleil (ou même à l’ombre) sans avoir au préalable appliqué un écran solaire sur notre peau. Mais ces crèmes censées nous protéger des dangers du soleil présentent-elles des risques à cause des substances chimiques qu’elles contiennent et qui trouvent leur chemin jusqu’à notre sang?

Une étude menée du Centre d’évaluation et de recherche sur les drogues, une filiale de la puissante US Food and Drug Administration, a été publiée dans le périodique médical JAMA. On y apprend que les concentrations de certains ingrédients contenus dans les écrans solaires après une seule journée d’application sont suffisamment significatives pour motiver des recherches plus approfondies.

Cette étude démontre aussi que les concentrations de trois ingrédients que l’on retrouve dans les crèmes solaires continuent d’augmenter suite à un usage quotidien. De plus, ces produits seraient toujours présents dans notre sang au minimum 24 heures après qu’on ait cessé d’en appliquer.

Pour cette recherche, 24 participants en santé ont enduit 75% de la surface de leurs corps à raison de quatre fois par jour, pendant une période de quatre jours, avec une protection solaire en vaporisateur ou en lotion qui contenait de l’avobenzone, de l’oxybenzone ou de l’octocrylene, ou une crème solaire qui renfermait de l’ecamsule.


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Ces volontaires ont aussi accepté de fournir une trentaine d’échantillons sanguins chacun, qui ont été prélevés sur une période d’une semaine.

Parmi les 6 personnes ayant appliqué de la crème contenant de l’ecamsule, 5 avaient des concentrations «statistiquement significatives» de ce produit dans leur sang après la toute première journée d’utilisation.

En ce qui concerne les 3 autres ingrédients (avobenzone, oxybenzone et octocrylene), tous les participants à l’étude en question ont présenté des concentrations significatives dès le deuxième jour d’utilisation.  L’oxybenzone, particulièrement, a «été absorbée par l’organisme à des concentrations de 50 à 100 fois plus élevées que pour les trois autres composés chimiques sous la loupe», a rapporté David Andrews, chercheur pour l’Environnemental Working Group (EWG), qui publie chaque année un guide sur les protections solaires.

On a montré du doigt l’oxybenzone dans différentes études par le passé. Cette substance a été liée à une baisse des taux de testostérone chez les adolescents, à des changements hormonaux chez les hommes et à des grossesses écourtées. Cependant, la communauté scientifique appelle à la prudence avant de conclure à l’existence d’un véritable lien. Notons que cet ingrédient a également été désigné comme étant une cause fréquente d’allergie de contact.

Il faut savoir que des endroits comme Hawaï, Palau et Key West ont banni les écrans solaires contenant de l’oxybenzone et de l’octinoxate car ces produits causent le blanchiment des coraux et menacent l’écosystème marin. Alors il est normal de se questionner au sujet de ses effets sur le corps humain…


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Malgré tout, les experts ne pensent pas qu’il faille cesser l’utilisation des produits de protection solaire pour autant. Il faut toutefois songer à la manière de les utiliser. Auparavant, ces produits étaient appliqués en petite quantité pour prévenir les coups de soleil pendant les vacances. De nos jours, on recommande d’en mettre tous les jours, à raison de plusieurs applications quotidiennes, sur une importante surface du corps. 

 «Il faut faire davantage d’études pour approfondir cette découverte et déterminer quelles sont les véritables conséquences de l’absorption de certains ingrédients. Entretemps, les gens doivent continuer à se protéger du soleil », a affirmé le porte-parole de l’Académie américaine de dermatologie, Dr David Leffell, à la chaine.CNN.