Pas d’argent pour un psy? Jardinez!

Le jardinage est une thérapie efficace!

Trucs et Bricolages
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Publié il y a 4 ans
Pas d’argent pour un psy? Jardinez!
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Tous les jardiniers vous le diront, plonger les mains dans la terre pour y planter des légumes ou des plantes, arroser et désherber, etc. procure un bien-être fou! Une véritable thérapie naturelle!

Vous n’avez pas le pouce vert et vous doutez des bienfaits de cette activité? Sachez que le jardinage éveille les sens et nous réinscrit dans notre histoire. Cela profite à notre santé et cela se nomme l’hortithérapie.

Bien que fondée dès la fin du XVIII ème siècle par le psychiatre américain Benjamin Rush, cette discipline est encore méconnue. Elle s’appuie en partie sur la fibre émotionnelle pour accompagner le traitement de l’autisme, des migraines, de la dépression profonde, de l’épilepsie ou pour soigner les personnes âgées. En France, le dernier plan Alzheimer oblige même les unités à se doter d’un jardin de préférence « thérapeutique » où les patients, leur famille et le personnel hospitalier se réunissent pour biner ou désherber. Jardiner serait « susceptible de prévenir l’émergence de certains troubles ou d’une dépendance, d’infléchir le cours de certaines pathologies (neurologiques, psychiatriques), d’améliorer les conditions de vie », selon Denis Richard, chef de service à l’hôpital Henri Laborit, à Poitiers (France).


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L’hortithérapie s’inscrit également dans une démarche de bien-être. « Les plantes et les gens ont en commun le cours de l’existence », rappelle le pédopsychiatre Dominique Sauvage (in Horticulture et programmes thérapeutiques de la psychiatrie et du handicap, mai 2009). Comme les plantes, l’humain passe par des phases de « germination, de croissance, de maturité, de vieillissement et de mort.) Le lien que nous créons et entretenons avec l’être vivant (la plante) que nous protégeons des intempéries et des maladies nous reflète notre condition. De plus, certaines plantes « peuvent réchapper d’un cataclysme et pousser à nouveau », poursuit Sauvage. Une métaphore inspirante…

Pour madame Anne Chahine, 70 ans, le jardinage «maintient en éveil intellectuellement ». Cette dame préside l’association Jardins et santé. « On n’a jamais fini d’apprendre comment les plantes et les insectes interagissent. On remplace les espèces, on taille autrement un buisson. Un jardin est toujours en mouvement », explique-t-elle.


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Aménager un jardin stimule en effet les fonctions cognitives, que l’on utilise pour se repérer dans le temps et dans l’espace, mémoriser les noms des végétaux, etc. Tout cela demande beaucoup de patience et peut engendrer de la frustration. S’adonner au jardinage aide également à renforcer notre tissu relationnel et notre confiance personnelle, car les adeptes’échangent des conseils et reçoivent des compliments sur leurs réalisations. De plus, cultiver ses propres fruits et légumes garantit des produits « frais et sans pesticides », ce qui est excellent bien entendu, pour la santé.

Petit bémol : ce loisir peut faire mal au dos. « Mais aujourd’hui on ne bêche plus, on utilise une grelinette ! », rétorque Anne Chahine. L’outillage moderne tente en effet de réduire les douleurs et la fatigue physique. 

Si on prend soin de varier les positions et à ménager sa colonne vertébrale, tenir un arrosoir, tondre ou défricher tonifie tout le corps. Le fait de ratisser ou de tailler favorise de plus l’équilibre et la souplesse, alors que rempoter entretient la mobilité articulaire, y compris la motricité fine. 

« Un individu peut brûler autant de calories en 45 minutes (de jardinage) qu’en 30 minutes d’aérobique », assure Denis Richard qui conseille cette activité trois fois par semaine si on désire garder la forme. 


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D’ailleurs, en Angleterre, on peut faire des exercices de fitness en entretenant un espace vert depuis 1998! On nomme cela le « green gym »! Une idée à exporter!

Et vous? Aimez-vous le jardinage? Quels bienfaits ce passe-temps vous procure-t-il, selon vous? Est-ce que cela vous éloigne du psy, vous pensez?

Source: Psychologies