Pour une flore intestinale en santé, il faudrait boire du vin rouge!

Une récente étude aurait démontré cet effet bénéfique.

Trucs et Bricolages
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Publié il y a 4 ans
Pour une flore intestinale en santé, il faudrait boire du vin rouge!
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Des scientifiques du King’s College de Londres ont étudié 916 femmes jumelles au Royaume-Uni, entre autres à ce qui a trait à leur consommation déclarée de bière, de vin, de cidre et d’alcools forts. Le tout pour constater d’éventuelles différences dans la diversité des microbes gastro-intestinaux (le microbiote), dont l’équilibre est crucial pour l’organisme.

Cette équipe de chercheurs a constaté que la diversité bactérienne était meilleure chez les femmes qui consommaient relativement plus de vin rouge. Cependant,  aucune corrélation positive n’a été observée chez les femmes consommant d’autres types d’alcool. Un effet minime a été relevé avec le vin blanc.

« Plus la diversité est forte, mieux c’est pour nous, pour prévenir des maladies et mieux métaboliser la nourriture », confié l’autrice principale de l’étude, Caroline Le Roy, à l’AFP . La chercheuse note que son étude, qui a été publiée par la revue Gastroenterology, reproduit dans le monde réel des résultats constatés en laboratoires et sur des animaux.

Un déséquilibre entre les bons et les mauvais microbes peut à l’inverse affecter le système immunitaire ou causer un gain de poids ou encore, une hausse du taux de cholestérol.

Mais ce type d’études n’est pas parfait. La corrélation ne signifie pas causalité et il est possible que d’autres facteurs, invisibles aux yeux des chercheurs, aient influé sur le microbiote des buveuses de vin. La bonne flore intestinale  de ces dernières peut être due à un autre comportement ou d’autres ingrédients non pris en compte par l’étude.


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Dans l’idéal, il faudrait prendre deux grands groupes de personnes et faire boire du vin à une moitié d’entre elles, choisies de façon aléatoire. Toutefois, c’est compliqué au niveau éthique, car boire de l’alcool est généralement mauvais pour la santé. En effet, l’alcool est lié à environ 200 maladies, comme des problèmes mentaux, des maladies cardiovasculaires ainsi que la cirrhose.

Il est de ce fait pratiquement impossible de mesurer la totalité de ce qu’un humain mange et boit. Cela limite toujours les études qui affirment trouver un effet sur la santé d’un seul ingrédient ou d’un type d’alimentation.

Mais les chercheurs ont tenté de renforcer leurs résultats en les confirmant avec deux groupes supplémentaires, soit un millier de participants aux États-Unis et aux Pays-Bas et dans autre groupe de jumeaux britanniques.

Un avantage d’étudier des jumeaux est que les différences observées sont probablement liées à leur environnement, puisque les jumeaux sont génétiquement identiques et ont généralement grandi dans le même milieu.


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L’étude en question est à prendre en compte dans un ensemble. Plusieurs autres études ont montré par le passé divers effets d’un composant du vin, les polyphénols, provenant de la peau des raisins.

Selon Nik Sharma, un neuroscientifique de l’University College London, qui n’a pas participé à l’étude en question, les travaux devaient se poursuivre, éventuellement sur des souris pour comprendre les mécanismes sous-jacents.

Le scientifique a salué un travail « sérieux », dont la validité est renforcée par le recours à des jumeaux et jumelles.

Mais tout cela ne doit aucunement être interprété comme un appel à boire du vin.

D’autres aliments, comme les fruits, les légumes, les noisettes et le chocolat,  sont aussi riches en polyphénols.

« Vous n’avez pas à boire du vin rouge, et vous n’avez pas à commencer à en boire si vous ne buvez pas », affirme Caroline Le Roy.

Source: La Presse